Les Enfers étaient calmes depuis quelque temps.
Le réveil du Gardien y était peut-être pour quelquechose mais ceci étant, l'air était plus respirable, le souffre avait remplacé l'air, irrespirable. Les volcans déversaient de nouveau leur lave, toujours aussi brûlante, et les diablotins avaient enfin de quoi faire fondre les armes de leur maitre. Tout était donc parfait. En quelques semaines, le domaine du Prince Deyron ne puait plus les créatures angéliques, les têtes de membres de l'Hydre de l'Eden, d'humains solitaires et d'autres fous jonchaient le sol...si l'on peut appeler ça un sol. En effet, le reste des décapitations sauvages auxquelles s'adonnent certaines démones et autres succubes donne aux rochers un teint rougeâtre, ce qui n'est pas plus mal.
Mais l'heure n'est pas à la décoration. Les actes de Frenrir avaient fait parler d'eux, et c'est ainsi que les propositions d'adhésion à diverses factions sont tombées...la plupart étant totalement débiles, la même à qu'on envoit à un rougeot sans potes, elles ont finies en cendre. A peine l'énervement avait-il envahi le corps du Gardien qu'un "choc" de chaleur est venu jusqu'à ses mains, jusqu'à réduire la paperasse en engrais pour ménagères. Une lettre avait toutefois retenu son attention. Celle d'un certain Karhl Tyran 1er, marquée d'un cachet rouge encore fumant.
Une fois la lettre lue, et au vue du relatif calme en Enfer, Frenrir décida de se mettre en route pour le QG du CERBERE...A peine après quelques minutes, il était arrivé et passait les gardes, dont les jambes flagolaient pitoyablement. L'odeur que dégageait le bar empestait et le Gardien ne put s'empêcher de s'y diriger. Après une entrée...fracassante, il fut accueilli d'une façon particulièrement démoniaque. En effet, après avoir remarqué la présence d'une loque humaine comme esclave, il remarqua la présence de plusieurs succubes, notemment celle d'une certaine Atraya. Passée les formalités, Kharl Tyran, le Commandeur du CERBERE était là pour accueillier son hôte, suivi de près par l'un de ses officiers, Malevil. Les portes d'un bureau s'ouvraient alors et la discussion pouvait donc s'entamer.
Celles-ci furent plus brèves que prévus, et ainsi, après une petite embrouille sur le statut réel de Frenrir au sein de la faction, celui-ci portait désormais le blason CERBERE, quelque part, en petit, sur son immense masse qui lui sert de corps.
Ce pour quoi il s'était réveillé était donc maintenant en correspondance avec la structure démoniaque de cette époque, à savoir, les Enfers comme étant la propriété du Prince Deyron. C'est ainsi que le Gardien des Flammes reprit sa marche pour le désormais quotidien, de nettoyeur. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsque, lors d'un petit tour des Enfers, il trouva sur son chemin une créature qui n'avait rien à faire ici, la créature angélique la plus puissante : le Séraphin.
Son nom : Etheyel. Son appartenance : Ambassadeur de la Frater Angelis et membre de l'ArA. Ce n'était donc pas un bleu comme ceux que Frenrir avait l'habitude de bouter, pas n'importe quel squatteur, la crème de la crème angélique...parfait. Non pas que renvoyer au Paradis de simples anges le génait, mais la vue d'un tel être lui rappela des souvenirs lointains, très lointains...Mais les souvenirs importent peu pour l'instant, le Gardien des Flammes Infernales devait le combattre, devait éviter une flopée de nouveaux-morts chez les démons.
C'est ainsi que, après quelques jours de traque, les deux entités se tenaient maintenant l'une en face de l'autre. La tension était presque palpable, deux forces parmis les plus puissantes de ce monde allaient maintenant s'affronter, les volcans alentours rugissaient, les diablotins braillaient en s'enfuyant et les démons qui avaient l'honneur d'assister à la scène jubilaient.
Frenrir lança les hostilités.
- « Etheyel, Dieu vous a fait à Son image, avec une capacité pour fuir toute particulière. Profite de ce don ou affronte la mort. Je me préserve le plaisir de frapper le premier, que ce combat soit grand ! »
A peine le Gardien eut-il conclut sur ces quelques mots que son corps disparu un bref instant, dans une brume sombre et noire. On pu voir pendant ce laps de temps, se dessiner des traces de coups sur le Séraphin, creusés à même la peau, les coups étaient d'une rare violence. C'était le torse qui avait tout prit. Frenrir réapparut ensuite, quelques instants plus tard. La risposte allait venir, il le savait...
EDIT by Karhl : la suite ! la suite !